Hier vendredi 14 juin, Jamie Bower a sorti un nouveau single intitulé « The Witch Of Bodmin Moor ».

La photo du single a été prise par Briscoe Park, lors d’une série de photos faite avec Jamie il y a quelques années. Pour plus d’infos sur ce photographe c’est ici.
Même si ce titre est sorti estampillé du logo « CMFSG » (Country Music for Sad Goths), Jamie s’éloigne ici du style que nous avons retrouvé dans Home or Heaven In Your Eyes. The witch of Bodmin Moor est un savant mélange entre les deux facettes de Jamie, entre les émotions des paroles et la puissance de la musique… ou entre CMFSG et BloodMagic. Avons nous été les seuls à attendre le breakdown qui nous ferait passer d’un style à l’autre ?
Mais de quoi parle cette chanson ?
Jamie a choisi ici de nous raconter l’histoire de Joan Wytte, une habitante de Cornouailles connue sous le nom de la « fée bagarreuse de Bodmin », et sorcière de renom.
On dit que Joan, née en 1775, pouvait communiquer avec les esprits et les fées et était extralucide, ses talents de voyante et guérisseuse étant particulièrement recherchés par les habitants. Elle se rendait souvent à un fontaine sacrée appelé « Scarlett’s Well », où elle prédisait l’avenir et accrochait des « clouties aux arbres (une sorte de breloque faite d’une bout de tissu d’un vêtement appartenant à un malade. Quand il se détériore sur la branche, le malade guérit par magie. Cela reste une tradition de nos jours et on peut encore en trouver , accrochés aux arbres de Cornouailles)
« Ribbons from the tree the people came for miles to get the help they seek from Joan »
Alors qu’elle était dans la vingtaine, Joan développa une maladie infectieuse qui la fit changer de comportement, l’amenant à boire et à provoquer des disputes avec ceux qui l’entouraient. Atteinte d’épisodes de démence, elle parlait souvent dans son sommeil, ce qui à l’époque était signe de possession démoniaque. Au détour d’une énième bagarre, elle fut arrêtée et emmenée à la prison de Bodmin.
« but in the night they threw her in a cell in someone else’s name. »
Elle resta enfermée de nombreuses années et mourut de pneumonie. Son squelette fut l’objet de pratiques douteuses à l’arrivée d’un nouveau gouverneur, lors de séances de spiritisme, puis relégué au fond d’une réserve.
En 1927, à la fermeture de la prison, son squelette fut récupéré par un antiquaire et vendu à Cecil Williamson, fondateur du musée de la sorcellerie à Boscastle. Il exhiba les restes de Joan dans son cabinet de curiosités pendant 40 ans, les os reliés par un épais fil de fer, pendouillant dans un cercueil posé verticalement contre un mur.
« The witch of Bodmin Moor or Joan to those who know hung from off the rafters for many years »
En 1996, le musée fut vendu et le nouveau propriétaire était très mal à l’aise à l’idée de conserver un véritable squelette humain. Par ailleurs, des phénomènes paranormaux avaient été observés, et mis sur le compte de l’âme tourmentée de Joan qui hantait les lieux, et qui ne trouverait le repos que quand elle aurait été dignement enterrée.
« So Joan still haunts those hills for she will never rest »
« Bury me she cried put me in a grave Bury me she cried but no body came »
Le corps de Joan fut finalement enterré le 20 octobre 1998, une nuit de pleine lune, au pied de Minster Church, dans la foret de Minster Wood. L’endroit exact de sa tombe est gardé secret, pour qu’elle ne soit pas une nouvelle fois dérangée mais une pierre tombale est visible non loin, avec l’inscription suivante :
Joan Wytte, née en 1775, morte en 1813, à Bodmin Gaol, enterrée en 1998, plus jamais maltraitée.
Jamie, en nous racontant l’histoire de Joan Wytte, ou « Joan la Blanche », évoque la culpabilité que l’imaginaire collectif éprouve pour ces persécutions de femmes en europe et aux USA aux 17eme et 18eme Siècle sous couvert de sorcellerie.
« So now it is my turn to right the wrongs of those carry in my name the reasons for her ghost, sleep now in those hills.













































































